16 avr. 2011
Premières rencontres avec des objets technologiques
| Ca c'est moi, un 25 décembre, pour l'année je dirais 1985 mais ça reste à vérifier
Revenons au basiques de ce blog, revenons au coeur du 3615 mavie, revenons aux anecdotes personnelles qui n'intéressent personne d'autre que celui qui les écrit.
Il y a environ 2 jours, je me suis dit que je ferais bien de noter quelque part les souvenirs suivants, concernant des rencontres avec différents objets technologiques qui, à l'époque, m'avaient marqués. Comme ça si des extra-terrestres m'enlèvent et effacent précisément ces souvenirs de ma mémoire, j'aurais toujours une copie de sauvegarde pour les récupérer.
Première anecdote : la télé couleurs. Estimation : 1985.
Je suis en grande section de maternelle, école René Guy Cadou. Il me semble que la scène se passe un samedi, donc logiquement il n'y a école que le matin. Sortie d'école : ma mère me dit qu'il y a une surprise à la maison. Mystère. Excitation. Arrivés à la maison, fin de cette insoutenable attente. La surprise est le remplacement de notre télé noir et blanc par une télé couleurs. Le soir, Disney Channel sur FR3. Je vois un épisode de Winnie l'Ourson en couleurs pour la première fois. Mais, attendez c'est quoi ce bordel, en fait il n'y a que Bourriquet qui est vraiment gris, Tigrou est orange, Winnie est jaune avec un t-shirt rouge, Porcinet est rose. J'hallucine.
Deuxième anecdote : le jeu électronique. Estimation : 1988.
Classe de neige à Murat, Cantal. Je passe sur l'histoire de fantôme montée de toute pièce par 2 ou 3 connards qui ont bien fait flipper tout le monde avec leurs conneries (heureusement ils ont fini par se faire interpeler par les accompagnateurs). François M., qui plusieurs années plus tard sera surnommé Miche ou Quiche (les avis des historiens sont partagés sur ce point, le problème étant la présence d'un jumeau qui porte l'autre surnom, mais on ne sait pas lequel), est équipé d'un jeu électronique. L'écran doit faire environ 3cm de diagonale, l'objet se présente sous une forme à peu triangulaire, en plastique vert. C'est un jeu de tennis, dans lequel des balles arrivent du fond du cours, suivant 4 ou 5 trajectoires prédéfinies, et à un rythme croissant. Le but du jeu, évidemment, est de rattraper les balles avec le personnage en bas de l'écran. Maintenant que j'y pense, c'est très chiant comme concept de jeu. Mais à l'époque ça me semblait génial, même si François M. - futur Miche/Quiche - était plus fort que moi. Quelque temps plus tard, je serai équipé du même jeu, sauf que ce sera du hockey sur glace.
Troisième anecdote : la console. Estimation : 1989-1990.
Au niveau jouets, je suis à cette époque dans un énorme trip G.I. Joe et Mask. J'en veux toujours plus. Malgré le jeu électronique de François M., je n'ai pas encore réalisé le pouvoir d'attraction des jeux vidéo. Pour un anniversaire ou noël (je ne sais plus), je demande encore un engin G.I. Joe (ou Mask) alors que j'en ai déjà plein. Sur le catalogue des 3 Suisses, mon père me montre la page des consoles, en me disant que c'est mieux qu'un avion de guerre en plastique (bien qu'à décollage vertical) ou qu'une station-service transformable en base secrète de combat, qu'on peut jouer à plusieurs jeux différents avec une console, bref il essaie de me convertir (alors que lui-même ne joue pas aux jeux vidéo, n'a pas d'ordinateur ni à la maison ni au travail, bref n'est pas spécialement dans le milieu de ceux qui savent que c'est le début d'une révolution dans le domaine des jeux/jouets).
Au début je ne suis pas complètement convaincu, mais finalement je me laisse tenter (sauf erreur de chronologie mémorielle, le déclic a pu être l'essai d'une NES chez Yann C. et/ou d'un VideoPac Philips chez ma tante) et je finis par me retrouver équipé d'une Atari 2600, qui est installée dans ma chambre sur la vieille télé noir et blanc (oui, celle qui était en vacances depuis 1985 et l'arrivée de la télé couleurs). Et là c'est le début d'une grande saga, qui me conduira ensuite à la Sega Master System, puis à l'Amiga 600 (après avoir hésité avec une Megadrive), puis à l'Amiga 1200, puis à la Playstation, puis (après une période PC sans console) à la Gamecube, puis à la Wii, et enfin à la Xbox 360, en attendant la suite.
Quatrième anecdote : le magnétoscope. Estimation : 1992.
Je suis au collège. Pas mal de mes copains ont un magnétoscope chez eux, mais chez nous pas encore. Pourtant ça a l'air indispensable, pouvoir enregistrer tout se qui passe à la télé, à une époque où il y a des trucs géniaux qu'on a envie de voir plusieurs fois, comme les émissions des Inconnus. Quelle n'est pas ma joie lorsque mes parents décident (enfin) d'acquérir ce fameux appareil venu du futur. Toute la famille direction Leclerc, rayon Hifi-Vidéo. Comparaison des modèles, recherche du meilleur rapport qualité/prix. Achat de l'engin, d'une ou deux cassettes vierges, et d'une VHS de Laurel & Hardy en solde, parce que bon quand même faut bien pouvoir profiter du matériel tout de suite, et hop c'est parti pour un nouveau monde d'enregistrement et de visionnages à volonté. Le premier enregistrement fut programmé par moi-même ; c'était Hibernatus (avec Louis de Funès), choisi surtout parce qu'il passait par là très peu de temps après l'achat du dit magnétoscope.
Cinquième anecdote : le CD. Estimation : 1996/97.
C'est l'année de l'acquisition de mon premier CD. Oui je sais, c'est assez tard. En fait, jusqu'au lycée, je n'écoutais pratiquement aucune musique, à part les génériques de dessins animés du Club Dorothée qui étaient vendus en compilation sur cassettes, réinterprétés par des groupes non officiels, sûrement parce que les versions originales par les Musclés ou l'orchestre de J.-F. Porry ça coûtait trop cher. Puis j'ai eu une phase musique de jeux vidéo, avec des enregistrements faits maison à partir de jeux sur Amiga essentiellement (qui était plutôt bon au niveau son, soit dit en passant). Jusqu'à découvrir Queen en seconde au lycée, sous la forme de cassettes copiées illégalement, ce qui ne manqua pas de couler l'industrie musicale mais c'est une autre histoire.
Ce premier CD, donc, c'est Sheer Heart Attack, de Queen, acheté dans un centre commercial de Nantes, en même temps que ma Playstation (1290 francs à l'époque si je me souviens bien), capable de lire les CD audio. Je me souviens encore de la première écoute, avec le bruit de fête foraine en introduction de Brighton Rock. C'était cool. Ensuite j'ai joué à WipEout 2097, c'était cool aussi.
Sixième anecdote : le internet. Estimation : 1998.
La scène se passe dans une bibliothèque universitaire, dans laquelle je n'ai théoriquement rien à faire, n'étant pas étudiant à l'endroit en question, mais ce détail est sans importante pour la suite de l'histoire donc je ne sais même pas pourquoi je le mentionne. J'ai vaguement entendu parlé d'internet, mais jamais touché ni vu à quoi ça ressemble. Or cette bibliothèque est équipée de 3 ordinateurs, avec un accès libre au réseau en question. Le moteur de recherche configuré en page d'accueil par défaut est Yahoo, à l'époque Google sort à peine du garage de ses inventeurs. Je fais quelques essais, je trouve des pages sur Hubert-Félix Thiéfaine, des paroles de chansons, des photos. Étonnamment, je ne tombe pas sur les sites terroristes/néonazis/pédophiles qui pourtant pullulent à en croire les journalistes à l'époque. L'expérience ne dure pas très longtemps, mais je me fait la réflexion que ce truc est dingue et que si j'avais ça chez moi, je passerai des heures dessus. Et voilà, 13 ans plus tard, il est 01:09 et je suis en train d'écrire un truc sur internet. Et sur un écran couleurs.
Voilà, maintenant je vous mets au défi de faire encore plus chiant en racontant vos propres anecdotes de rencontres technologiques, dans les commentaires ci-dessous.
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5 commentaires:
Je pense que la découverte du CD se situerait plutôt en 94/95, en 96/97 tu étais en terminale et tu as bien dû faire d'autres découvertes technologiques cette année là! :)
Pour le Internet, c'était à la fin de l'année scolaire 94-95. On devait faire un de ces stages bidon de découverte de l'entreprise qu'on fait au lycée en fin d'année (et en 2nde, parce que les années suivantes y a le bac).
Je m'étais donc démerdé pour me planquer avec un copain chez son père qui travaillait dans un institut d'astrophysique.
Et donc on nous a planté devant des stations de travail Unix dans une pièce isolée pour qu'on dérange le moins possible. On a passé une matinée très chiante à regarder si le vu-mètre des ressources bougeait si on ouvrait simultanément plein de fenêtres à la fois (je crois qu'il trembloitait vaguement, mais on en était pas vraiment sûr).
Et au bout de 3 heures, alors qu'on faisait du pixel art avec l'éditeur d'icônes en désespoir de cause, un genre de post-doctorant qui trainait par là passe la tête dans le bureau et nous voyant désespérés nous dit : "attendez je vais vous montrer un truc génial, ça s'appelle Internet".
Alors à l'époque, il n'y a à peu près rien sur Internet à part des sites qui montrent des photos de soucoupes volantes et d'extraterrestres de Roswell. Sauf que, certes le laboratoire avait une ligne 2 Mbits/s (oui, 2 Mbits/s en 1995), ce débit n'était garanti que pour la France.
Et donc le matin quand les américains étaient couchés, on pouvait regarder des photos de soucoupes volantes, mais l'après-midi, c'était impossible. D'autant que les sites affichaient des messages d'erreur dés qu'il y avait plus de 16 connexions simultanées.
Bon, donc l'après-midi, on s'ennuyait un peu d'autant qu'il n'y avait à peu près qu'un seul site en France dont l'activité consistait à afficher des photos de jeunes filles osées comme des pubs pour gel douche. Pour le reste, on a exploré tout le Internet (à l'époque, on pouvait encore en faire le tour, c'est fou).
Et j'ai ramené des dizaines de disquettes de niveaux de Doom pour chez moi (toute une aventure d'ailleurs pour les ramener, parce qu'il a fallu trouver un lecteur de disquettes, que le téléchargement était rempli de subtilités à l'époque comme de savoir s'il fallait télécharger en binaire ou en ASCII et que les fichiers faisaient 1,45 Mo en .zip et qu'il fallait les passer 10 fois de suite en .arj pour qu'ils fassent 1,44 Mo, ce qui était totalement irrationnel, mais qui marchait...).
Sinon, y avait aussi une dame qui nous a engueulé parce qu'avec tous nos téléchargements, on l'empêchait de transférer ses photos merdiques du ciel en infrarouge qu'elle prenait depuis un téléscope au Chili.
A part ça, je me suis dit que le monde du travail c'était génial, parce que la cantine était mille fois mieux que celle de mon lycée. Y avait même eu une fois tout un stand de glaces avec 1000 parfums différents et tous les nappages de l'univers, et des paillettes de sucre et des sirops et des amandes effilées et tout ce qu'il était possible d'imaginer. Tout ça avec nos impôts.
Tu m'as poussé à rechercher quel était mon premier ordinateur. Eh bien il s'agissait d'un Atari 800XL. Cet ordinateur bootait sur BASIC ce qui me permit de développer mon premier cadavre exquis à 7 ans. A part ça c'était une belle merde, les jeux étaient sur cassette audio et tu avais 80% de faire planter l'ordi au lancement après un chargement d'une demi-heure.
Pour Internet c'était avec un copain au festival Imagina 96, on a regardé la page des fugitifs recherchés par le FBI et des trucs sur Radiohead.
Aaaah, les lecteurs à cassettes. J'ai connu ça chez Louis-Marie B., sur son Amstrad CPC 464. A l'époque je crois que j'avais déjà mon Atari 2600. Les jeux sur CPC 464 étaient mieux, mais comme toi, il y avait une probabilité non négligeable d'échec du lancement après une demi heure de lecture de cassette à la con.
Au festival Imagina, est-ce que tu as vu Jean-Michel Blottière en train d'essayer d'oublier son triste sort en se saoulant au coin bar ?
Bon et puis quant à ceux qui font des stages de collège dans des instituts d'astrophysique, oui ben d'accord. Moi mon stage de collège c'était dans une petite entreprise de publicité/sérigraphie (qui se trouvait être l'entreprise de notre voisin mais c'est un détail). J'ai démissionné du stage avant la fin, suite aux travaux sans rapport avec l'objectif du stage qui m'étaient imposés (peindre des poteaux pour la barrière du jardin du patron, càd mon voisin, dont je savais que ce que je peignais était sa barrière personnelle, puisqu'il l'avait démonté quelques jours avant). Bref, pas d'internet, par contre des super machines genre imprimantes mais pour découper des autocollants de toutes les formes possibles.
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